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Christ Sauveur

5ème dimanche de carême année A

Frères et sœurs,
Jésus rencontre chacun de nous, là où il en est.
Il s’approche, il éclaire nos recherches même quand elles sont confuses, incertaines.
Il accomplit les gestes qui sauvent, qui redonnent vie, qui remettent debout.
Mercredi, dans un autre passage dans l’évangile selon Saint Jean, nous lisions, d’autres mots de
Jésus.
Alors qu’il venait de guérir un paralysé, il disait à ses disciples :
« Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre ».
Il vient chercher chaque personne.
Et nous le prions aussi de venir chercher chacun, de faire de nous les disciples qu’il attend que
nous soyons. Nous le regardons … « à l’œuvre ».
Il écoute, s’attendrit. Il éclaire.
Tous ces dimanches de Carême, c’est Saint Jean qui nous offre de le regarder
Nous l’avons vu sur la montagne. Il y avait entraîné trois disciples bouleversés ; il leur était
apparu transfiguré. Après la Résurrection, les disciples diront ne plus pouvoir se taire …
Puis, nous l’avons vu rencontrant au bord d’un puits une Samaritaine à la vie bien compliquée.
Elle interroge sur Dieu, sur la foi. Le regard et les paroles de Jésus deviennent lumière pour elle.
Elle non plus, ne peut plus se taire.
Alors, elle court au village pour dire à ses voisins sa joie, sa foi, sa rencontre avec Jésus
Dimanche dernier, Jésus rencontrait une personne pauvre … un aveugle de naissance, à la vie si
pesante. Jésus l’ouvrait à la lumière.
Et lui aussi il parlait de ce Jésus qu’il ne connaît pas bien mais qui lui a permis d’être debout !
Pour lui, pour nous, la foi est la clef d’une vie vraiment humaine.
Aujourd’hui, Jésus est encore « à l’œuvre ».
Il est chez ses amis Marthe et Marie, et Lazare.
Lui, Lazare, il est enfermé au tombeau … mort, enterré.
Marthe et Marie sont enfermées dans leur chagrin. Elles ont perdu un frère.
Ah Jésus – disent-elles – « si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort » !
Mais Jésus est là ; il est venu pour ramener Lazare à la lumière, ouvrir Marthe et Marie à la
parole.
Sortir chacun de son enfermement obstacle à la joie.
Autant de scènes de l’évangile invitant à écouter la voix du Seigneur, à dépasser les obscurités, à
cesser les reproches à Dieu.
Jésus ouvre Marthe au dialogue : « Ton frère ressuscitera ».
Bien sûr, Marthe sait cela, mais demeure enfermée :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour » – dit-elle.
« Je sais » … mais … « je sais » ça n’est pas « je crois ».
« Moi – dit Jésus – je suis la Résurrection et la Vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt,
vivra; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? »

Marthe répond :
« Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
Seigneur, je le crois. Tu es venu pour servir et sauver.
Jésus ordonne : « Enlevez cette pierre » qui enferme
Marthe a encore à redire :
« Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu’il est là ».
Jésus ouvre à la vie Marthe, Marie, Lazare, chacun de nous.
Il est venu même là où ça ne sent pas bon … où c’est verrouillé.
A tous, il promet : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu »
Et maintenant, il appelle : « Lazare, viens dehors !  » « Déliez-le et laissez-le aller »
Aucune situation d’enfermement n’est étanche à la tendresse de Dieu.
« Près du Seigneur est l’amour » s’écrit le psalmiste (Ps 129).
« L’Esprit de Dieu habite en vous » dit Saint Paul …
Jésus prend le temps de regarder (de scruter) chacun : la femme de Samarie,
l’aveugle de naissance à Jérusalem et l’ami Lazare et ses sœurs à Béthanie.
Il regarde chacun de nous en nous offrant de regarder autour de nous et, jusqu’à être saisi
d’émotion comme lui, d’être proches des « morts de fatigue », parfois par tant d’enfermements,
d’angoisses, de replis sur soi, d’isolements et d’ennuis.
Il nous engage même à ouvrir ce qui est fermé en nous.
Seigneur, qu’ai-je à ouvrir et qui ne sent pas bon dans ma vie pour t’y laisser entrer.
Je le sais, je le crois : l’installation d’une pierre tombale n’est pas le dernier évènement de mon
existence.
Au mont Thabor, à Samarie, à Jérusalem, à Béthanie, là où nous vivons …
Jésus vient toujours à la rencontre, en disant à tous : « Moi, je suis la résurrection et la vie ».
C’est notre foi à ne pas taire.
(L’apôtre Pierre a tout compris, quand il dit à Jésus :
« à qui irions-nous ; tu as les paroles de la vie éternelle »)
Quelques jours avant Pâques, …
entendons les appels de Jésus :
Allons sur la montagne. Accueillons la lumière.
Accueillons le Seigneur en faisant mémoire de notre baptême, en accueillant les
sacrements ?
Écoutons la Parole de Jésus qui est « toujours à l’œuvre ».
Et si nous sentons mauvais … et si nous sommes enfermés, liés, noués, … nous aussi
… au point que notre fréquentation soit pénible pour les autres …
entendons Jésus nous dire que l’amour attend et l’emporte toujours.
Amen

Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais !

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