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Christ Sauveur

Homélie du 11 et 12 décembre

Troisième dimanche de l’Avent (année C)

Parcourant les textes bibliques offerts à partager ce troisième dimanche de l’Avent, je me suis dit
« facile … ils parlent de joie ».
Mais, est-ce si simple de parler de joie ces temps-ci. …
Pourtant, Bonne Nouvelle : « réjouissons-nous » … il vient, le Seigneur.
Ne l’attendons-nous pas. Il vient chez nous à la table des hommes. Et chez nous, il est chez lui.
Il est l’invité de ce jour, au cœur de l’homme, le compagnon de chemin de tous les hommes. …
Et ce temps d’Avent, une hymne est souvent chantée aussi :
« Toi qui vient pour tout sauver, l’univers périt sans toi ; fais pleuvoir sur lui ta joie … »
Et ça n’est pas que durant le temps d’Avent, c’est toute l’année, à l’office des Laudes le psaume 94
est chanté :
« Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le. »
Chaque jour, le Seigneur renouvelle ses merveilles.
Il est la Bonne Nouvelle qui s’invite chez nous, en nous.
Bien sûr que ces jours-ci le soulignent davantage.
Ce dimanche en particulier, celui de la Joie, le prophète Isaïe vient même d’insister :
« Jubilez, criez de joie ».
Pour exprimer cela, et célébrer déjà la paix qui vient, la troisième bougie est allumée sur notre
chemin. Il est donc davantage éclairé pour nous.
Pourtant, que de peurs entendons-nous !
Les cris, les colères et les paroles violentes ne manquent pas à nos oreilles !
Nous, attendre Jésus « Dieu qui sauve », l’enfant de la promesse, nous engage à être cohérents
dans nos vies avec l’espérance et la joie.
Marcher avec Jésus-Christ nous engage
– à croire à la Parole que nous lisons ;
– à dire ce que nous croyons ;
– à vivre ce que nous disons. Vivre ce que nous disons !
Décorer notre maison, sortir de leurs cartons les personnages de notre crèche, c’est bien …
Mais est ce que ça suffit à préparer le chemin du Seigneur ?
Alors, parmi toutes les paroles à dire et les sourires à partager et les gestes de bonté à vivre avec
les proches, avec les plus lointains, il nous est proposé ce dimanche un geste simple :
nous saisir des flyers « Jésus, le plus beau cadeau de Noël » et les pochettes de lumignons … et les
offrir, autour de nous, pour annoncer la joie de Noël.
J’aime lire ce que l’apôtre … Pierre … a su nous dire ce que nous pouvons vivre (c’est écrit dans
sa première lettre (au chapitre 3) :
« vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre
compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect ».
« Douceur », quel beau mot à vivre !
Nous avons reçu ces jours un petit message envoyé par des amis avec lesquels nous faisons
équipe.
Ils nous invitent à partager au cours d’une rencontre prochaine les mots d’une réflexion de St
François de Sales … sur la douceur :
« douceur envers le prochain, douceur avec soi-même, s’occuper de ses affaires sans soucis ».
Douceur et joie vont bien ensemble … et paix aussi … c’est la Bonne Nouvelle de Jésus. Pour
tous et tous les âges.

L’Église, par la voix du Pape François, nous rend plus forts.
Ces dernières années, il nous a donné des mots pour vivre la joie, la douceur, la paix, à la lumière
de l’évangile au quotidien :
Laudato si’ (la joie de l’amour) et Fratelli tutti (tous frères) appuyée sur la simplicité de St François
d’Assise
(vous savez ce disciple, François ! : celui qui a inventé la crèche … !, il y a 800 ans)
Fratelli Tutti, pour que grandisse la fraternité, en accueillant les défis, voire les angoisses et pour
être confiants ensemble avec Jésus, surtout quand « ça » ne va pas bien.
Ces deux exhortations du pape François nous disent et redisent que l’Évangile ne doit pas cesser
de retentir dans nos maisons, sur nos places, à l’école-collège, lycée …
sur nos lieux de travail, dans la politique et dans l’économie.
Exhortations à être attentifs à chaque frère, à chaque sœur, comme Jésus l’est avec nous.
Exhortations comme celles de Jean-Baptiste, rapportées dans l’évangile de ce jour
Joie et douceur … et paix.
Vraiment les lectures de ce jour nourrissent notre démarche.
Toutes, elles nous indiquent le même chemin.
Le prophète Sophonie, 600 ans avant Jésus, appelait déjà à la conversion et il suscitait l’espérance
pour les pauvres (ceux et celles qui mettent leur confiance dans le Seigneur).
Il disait « le Seigneur ton Dieu est avec toi ! » Et c’est aujourd’hui.
Isaïe, lui, chante : « Jubile, crie de joie, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël » « Voici le
Dieu qui me sauve… » J’ai confiance. C’est ce jour !
Et (si nous n’avions pas bien compris …) l’Église nous offre un passage de la lettre de Paul aux
Philippiens ! « Le Seigneur est proche ». Proche, il nous offre de garder notre confiance et notre joie.
Il écoute notre prière. Nous ne sommes pas seuls. Nous pouvons tout lui demander.
Parole de soutien pour nous, aujourd’hui.
Sa lettre, c’est quatre pages dans la bible où le mot « joie » est cité 13 fois :
Joie de l’annonce de Jésus-Christ, joie de l’amour partagé, joie dans la foi.
« Soyez toujours dans le joie du Seigneur » dit-il …
Pour la paix « qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir ».
« Gardez vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
Nous, nous pouvons être tellement vite débordés par des propos agressifs sur nos chemins !
Alors l’Apôtre Paul insiste : « que votre bienveillance soit connue de tous les hommes » !
Et le Pape François aussi, pour que soyons frères et sœurs … pour notre joie !
Peut-être … avons-nous toujours une question, comme celle de la foule venue recevoir le baptême
proposé par Jean dans le Jourdain :
« Que devons-nous faire ? »
Jean-Baptiste répond : justice, paix, douceur.
Comme Jésus dira plus tard qu’il y a du bonheur à donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Comme il dira qu’aimer c’est servir !
Que devons-nous faire ? Et qui devons-nous être ?
Être en chemin, heureux d’être les serviteurs que le Seigneur attend.
Au cours de cette eucharistie, confions-nous en Dieu qui offre des fruits de douceur, de paix et de
joie.
Tout le contraire de ce que la peur et l’inquiétude peuvent provoquer en réactions de violence, de
rejet, de refus, d’exclusion.
Bonne Nouvelle. Il vient, le Seigneur.

Par le diacre André Degorces

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