Réseaux sociaux :

07 66 71 45 55

Christ Sauveur

Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ 18 – 19 juin 2022

Je propose quatre regards sur un peu d’actualité de partage
A notre porte, près de la Porte Dauphine, il est un lieu important : la « halte de nuit ».
Il y a quelques 20 années – je me souviens – des personnes bénévoles accueillaient et servaient
le repas de chaque soir à une vingtaine d’autres, sans domicile fixe.
Ainsi, entre accueillis et accueillants, respect et dialogue étaient importants. Et les gestes qui
conviennent.
(Depuis, ce sont des animateurs de l’association « l’Escale » qui ont pris le relais auprès de ces
personnes si vulnérables.)
Autre lieu : 23 quai de Marans, là, le Secours Catholique y ouvre son café-causette. 20 à 30
personnes passent chaque matin et vivent des gestes de partage.
« Café causette » c’est tout dire !
Encore plus proche de nous, dans chaque fond de nos églises, des paniers sont disposés pour
recueillir nos dons pour les plus démunis qui passent au Secours Catholique.
(Il nous était dit, récemment, que la communauté la plus généreuse, c’est la paroisse Saint
Paul de Mireuil.)
Enfin, souvent, plusieurs d’entre nous vont partager la communion au Corps du Christ, à nos
frères et sœurs absents de nos assemblées. S’ouvrent là, des temps de prière et d’échanges
amicaux.
Actualité.
Et, ce jour, une phrase de Jésus à ses disciples renforce cette actualité.
C’est comme un ordre de mission de Jésus : « Donnez-leur vous même à manger ».
Dieu s’intéresse à l’Homme : il est toujours prêt à visiter, à assister son peuple, à consoler le
cœur de chacun. Et, baptisés, nous sommes à la suite de Jésus pour vivre cela.
Jésus ne manque pas de nous appeler, avec des mots bien concrets, comme ceux-ci :
« soyez miséricordieux comme votre Père du Ciel est miséricordieux. ». (Luc 6, 35),
Nous voilà, chargés de la mission de mettre en pratique les œuvres de miséricorde,
spécialement les œuvres corporelles :
« donner à manger à celui qui a faim, à boire à celui qui a soif, vêtir celui qui est nu,
accueillir l’étranger, assister les malades, visiter les prisonniers et ensevelir dignement les
morts. »
Mais aussi des œuvres spirituelles, celles-là.
Une me fait sourire … :
« supporter patiemment les personnes ennuyeuses » …
Les chemins de Dieu traversent notre actualité, comme ils ont traversé la vie des disciples,
pour qu’ils prennent en charge les plus démunis.
Nous les voyons : il sont nourris à la Parole de Jésus. Et, ils l’ont vu guérir et aimer.
Mais, les voici inquiets ces disciples.
Alors, Jésus se révèle à eux. Il est « un cœur qui voit et qui écoute ». Et il les envoie pour aimer
en actes. Comme il envoie « en eau profonde », pour se mettre à l’écoute, rejoindre chacun dans
la diversité des croyances et des sagesses,.

Et Jésus leur demande d’avoir un esprit de service, de s’organiser pour vivre une assemblée,
en faire une maison commune.
Ça ressemble à « un hôpital de campagne » dirait le pape François, pour remettre debout, et
prendre soin les uns des autres. Jésus le fait ; ils le feront …
Plus tard, il dira : « allez par le monde entier ».
Nous pouvons lire là le dynamisme des commencements de l’Église.
Elle est « missionnaire par nature ». « Église en sortie » dit encore le Pape François.
Afin d’aller sur le seuil de l’Église et plus loin encore.
Vivre notre Baptême …
Servant, en déployant les gestes qui sauvent.
Annonçant, rien ne se passe sans nos « je t’aime », sans la Parole qui fait vivre.
Et, célébrant les bienfaits du Seigneur, lui, le Pain vivant !
Le Seigneur Jésus fait de tout cela un signe de sa présence, un sacrement. Un Saint Sacrement.
Préparant cette homélie, je fredonnais ce chant :
« Je vous ai choisis … Soyez mes témoins. Pour vous j’ai tout donné. Livrez-vous sans
compter, vous serez mes disciples. Consolez mon peuple. Donnez-lui la joie dont je vous ai
comblés. »
« Tout donné » à Saint Paul qui dans sa lettre aux Corinthiens nous partage ce qu’il a reçu du
Seigneur. (Cor 11, 23-26)
Ces mots, sont exprimés par le prêtre à LA consécration de chaque messe ; nous les faisons
nôtres, et nous les prions.
Jésus prend le pain dans ses mains, comme il prend sa vie et il la donne.
Il la partage à ses disciples : « Prenez, et mangez en tous : ceci est mon corps livré pour vous ».
Donner sa vie pour les autres, Jésus l’a toujours fait.
Je repense à un enfant qui disait « Jésus, c’est un homme mangé ».
Mangé, demandé de partout, donnant tout ce qu’il est, tout ce qu’il vit et d’abord sa relation au
Père.
Jésus, il est nourriture, à la table de la Parole et à la table eucharistique pour que chacun la
fasse passer dans sa vie quotidienne.
Oui. Voici que le Christ Jésus fait de sa vie du pain pour nos vies.
Saint Jean, ailleurs, nous rapporte d’autres mots de Jésus (Jn 6, 57) (elle est belle la Parole !):
« De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père … de même celui
qui me mange, lui aussi vivra par moi. »
Vivre par Jésus …
Soyons attentifs … Il ne peux plus nous échapper ces mots qui ont été renouvelés récemment à
la dernière réforme liturgique.
Ils sont échangés à chaque messe au temps de l’offertoire. Ils nous concernent :
D’abord, le prêtre nous exprime une invitation :
Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice qui est aussi le vôtre (… !!!), soit agréable à Dieu
le Père tout puissant ».
Et nous, nous lui répondons (encore trop en bredouillant …) :
« Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice, à la louange et à la gloire de son nom,
pour notre bien et celui de toute l’Église. » !!!)

« Donnez-leur vous même à manger » disait Jésus.
Oui, mais nous n’avons que cinq pains et deux poissons, c’est dérisoire à vue humaine.
Relisons ce passage d’Évangile, Jésus est tout proche des disciples et de la foule.
Il propose le rassemblement, l’organisation de la foule et les gestes qui conviennent.
Et les disciples exécutent.
Et, nous, ici, nous écoutons attentivement la prière du prêtre qui présente nos offrandes, et
nous la faisons nôtre :
« Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le pain, le vin, que
nous te présentons, fruits de la terre, de la vigne et du travail des hommes ».
Tout vient de toi, tu nous donnes tout.
Et à toi, nous te le rendons pour que tu le multiplies encore et qu’on le partage.
Ainsi nous prenons part à la mission du Christ « vers le frère » pour porter l’amour qui vient du
cœur de Dieu et qui donne des fruits de sainteté pour « le bien du Corps entier ».
Appuyés sur le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, nous sommes tous envoyés.
Amen.

Comments are closed.