Frères et sœurs,
Au matin du printemps, quelques brins de buis ou d’olivier à la main pour nous réjouir de
la présence du Seigneur, pour l’acclamer quand il entre à Jérusalem,
nous sommes avec lui dans la foule sur le chemin de la fête de la Pâque.
Nous sommes invités à lire les récits de la Passion.
Cette année, l’Église nous invite à lire la Passion selon St Luc.
Comme chaque Vendredi saint nous nous arrêterons sur la Passion selon St Jean.
Et nous gardons au cœur ses mots de Jésus qui disait à tous de « vivre d’amour ».
Parce que pour Jésus, ”vivre d’amour′′ c’est donner sans mesure, allant même jusqu’à
monter au Calvaire. A gravir un chemin de Croix !
Nous gardons en mémoire, les paroles de Jésus. Il parle … Et il aime en actes et en
vérité.
Et, il pose son regard sur chacun. Et, il accomplit les gestes qui sauvent.
L’apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens, nous dit qu’il « prend la condition de serviteur,
devenant semblable … à nous »
Nous regardons les disciples qui suivent Jésus.
Puis ils sont pris par la peur et ils se taisent, et ils sont absents.
Même les femmes qui avaient tenu bon jusque-là … elles « regardent de loin ».
C’est difficile d’être disciples de Jésus !
Il est là Jésus devant Marie sa Mère, devant les hommes qui le gardent, les anciens du
peuple qui ne l’écoutent pas, la hiérarchie malveillante des prêtres, Hérode et Pilate
puissants dérisoires.
Il est là, proche de la foule qui a changé d’avis et qui condamne, devant les soldats et
leurs chefs. Il souffre de dépouillement, comme les deux malfaiteurs.
Il est là devant le centurion et Joseph d’Arimathie et les femmes fidèles.
Il est là Jésus, notre Seigneur !
Recueillons-de lui trois invitations à vivre :
La première : s’asseoir pour lire et relire ces scènes de l’Évangile. Seul, en famille, en
Église.
S’y arrêter, regarder les personnages (où suis-je parmi eux ?)
Et contempler Jésus qui donne sa vie jusqu’au bout. Et écouter Jésus, accueillir sa
Parole.
La deuxième invitation c’est de prier :
« Seigneur, nous ne nous habituerons jamais au grand mystère de la souffrance.
Nous comprenons si mal que tu soies passé par là pour nous dire combien tu nous aimes;
Toi, tu nous aides à traverser nos faiblesses.
Conduis-nous chaque jour jusqu’à ta Résurrection, jusqu’à ton Amour qui nous attend …
Oui, toi, tu nous aimes, donne-nous de prier, comme le bon larron : ‘Souviens-toi de moi,
Seigneur …’
Et de demander à nos frères et sœurs ‘de prier pour nous le Seigneur, notre Dieu.’
(Comme nous l’exprimons à chaque messe)
Mets sur nos lèvres les mots que tu veux que nous disions, d’oser les mots de
réconciliation, d’encouragement, de paix. »
La troisième invitation c’est de vivre chaque jour l’aujourd’hui de Dieu, éclairés de la
Passion de Jésus en étant attentifs à l’immense souffrance de tant d’hommes, de femmes
et d’enfants ces jours encore.Attentifs et aimants en actes et en vérité.
Vivre l’aujourd’hui de Dieu … chaque jour de cette semaine sainte …
Une sainte semaine … en nous unissant en Église, à l’office du Jeudi saint,
puis à celui du Vendredi saint, et au chemin de Croix
et enfin… nous réjouissant à la veillée pascale, au jour de Pâques !
Oui, Jeudi Saint, Jésus s’est penché pour laver les pieds de ses disciples et nous inviter à
faire de même. Heureux – dit Jésus – si nous accomplissons les gestes de miséricorde
que le Seigneur nous inspire.
Heureux aussi de nous unir au Christ qui se donne à manger pour qu’en frères et sœurs,
en Église, nous soyons son Corps.
Vendredi Saint, marcher avec le Christ, nous présenter à lui qui donne sa Vie pour que
nous vivions.
Samedi soir et dimanche : Pâques !
Nous acclamerons le Christ vivant, avec nous pour toujours,
attentifs aux enfants, aux adultes qui par le baptême vont accomplir leurs premiers pas,
en Église, sur le Chemin
Quelle semaine sainte :
– pour contempler Jésus le Christ jusqu’au bout de l’Amour.
– pour prier sur nos chemins de la vie à la Vie … à la suite de Jésus.
– pour vivre en Église la Pâque, la Résurrection du Christ … qui force toujours nos
portes closes.
Bonne et sainte semaine, frères et sœurs.