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Christ Sauveur

12 et 13 mars 2022, Sacré-Cœur et Sainte Jeanne d’Arc

Chers frères et sœurs,
Chers enfants,
Dans la vie, il y a des choses dont on sait qu’elles sont vraies parce qu’on les voit.
Regardez votre voisin, votre voisine, vous pouvez les entendre, les toucher, ils sont
vrais, ils sont là.
Avec Jésus, c’était pareil. Ses amis ont fait cette expérience-là : ils ont pu le toucher,
l’entendre… Jésus était vrai, il était là, en chair et en os.
Et dans la vie, il y a des choses qui sont vraies, et pourtant qu’on ne voit pas. Le vent,
la chaleur, l’amour de nos proches, la liberté, les virus… on ne les voit pas, mais
pourtant, on sait qu’ils sont vrais parce qu’on en voit des signes.
Je vois les branches des arbres qui bougent… je sens de la fraîcheur sur mon visage :
ce sont des signes qui disent qu’il y a du vent. Je me mouche, je tousse, ce sont les
signes qu’un virus est entré dans mon organisme.
On peut faire confiance aux signes, parce qu’ils nous indiquent la présence de
quelque chose qui est vrai, même si on ne le voit pas.
Avec Dieu, c’est pareil. Dieu, on ne le voit pas. Mais des signes nous montrent qu’il
est bien réel et qu’il est là, en chacun de nous, parmi nous.
Les lectures d’aujourd’hui nous parlent de ça.
D’abord dans l’Évangile, on voit Pierre, Jacques et Jean, trois apôtres, qui vont vivre
la transfiguration de Jésus.
Vous savez que Jésus est à la fois homme et Dieu.
Sa nature humaine ne pose pas de problème : elle est vraie parce que les apôtres l’ont
vue. Ils pouvaient le toucher, l’entendre, manger avec lui.
Mais pour sa nature divine, c’était plus compliquée. La nature divine de Jésus, c’est
quelque chose de vrai, mais qui ne se voit pas. Jésus avait un corps humain !
Comment sait-on que quelque chose qu’on ne voit pas est vrai ? Par les signes !
C’est ce qui se passe à la transfiguration. Un jour, Pierre, Jacques et Jean
accompagnent Jésus sur la montagne et Jésus, comme d’habitude, se met à l’écart

pour prier. Et là, sa figure, son visage, son allure, sont totalement transformés. Il
devient éblouissant, d’une grande blancheur. Les apôtres ne rêvent pas, ils sont bien
réveillés. Et mieux encore, ils voient Jésus discuter avec Elie et Moïse, les deux
grands prophètes morts depuis plusieurs siècles !
Ce jour-là, ce qui était d’habitude invisible est devenu visible. Cette lumière, cette
blancheur, cette transfiguration étaient le signe que Jésus est bien le fils de Dieu,
qu’il est Dieu !
Jésus a montré un signe de sa divinité à Pierre, Jacques et Jean. Il leur a montré ce
que nous verrons probablement quand nous rencontrerons Jésus après la mort : Jésus,
dans sa gloire, dans sa lumière.
Les enfants, cette transfiguration, c’est un épisode très important pour nous !
Dieu, nous ne le voyons pas. Et pourtant :
1/ ce n’est pas parce que nous ne le voyons pas qu’il n’existe pas ;
2/ même si on ne le voit pas, Dieu nous donne des signes de sa présence.

Mais vous allez me dire… comment on fait ? Comment fait-on pour voir les
signes de Dieu ?
Et bien il faut apprendre à regarder. Il faut apprendre à regarder le monde, à regarder
nos vies, avec les yeux du cœur, les yeux de la foi. Avant de vous dire comment faire,
on va prendre l’exemple d’Abraham.
Dans la première lecture, Dieu dit à Abraham « Regarde le ciel, et comptes les
étoiles, si tu peux ! ».
Vous avez déjà regardé le ciel plein d’étoiles ? Vous avez déjà essayé de compter les
étoiles ? (Exemple de la Birmanie)
Évidemment, c’est impossible, on ne peut pas compter toutes les étoiles. Mais quand
on regarde ces étoiles dans l’infini du ciel, on ressent ce vertige en nous qui nous
mets face à la grandeur de Dieu.
Dieu a voulu donner ce signe à Abraham. Regarde toutes ces étoiles… crois-tu
qu’elles puissent être le fruit du hasard ? ne crois-tu pas plutôt que leur nombre infini
n’est pas le signe de mon amour, qui lui aussi est infini ? Regarde ces étoiles, et tu
verras, mon amour te donneras une descendance aussi nombreuse que ces étoiles.
Et Dieu avait raison. Abraham, qui pourtant était un vieux monsieur, a eu une
descendance innombrable ! Nous sommes tous des descendants d’Abraham.
Dieu a donné un signe à Abraham, et Abraham a fait confiance à Dieu.

Pour voir les signes, il nous faut faire comme Abraham, comme Pierre, Jacques et
Jean. Il faut savoir se mettre à l’écart. Abraham quitte son pays. Les apôtres vont sur
la montagne. Nous aussi, il faut savoir quitter notre quotidien, nous isoler,
contempler la nature, contempler le ciel étoilé, nous retrouver avec nous-même, nous
retrouver avec Dieu. C’est capital pour notre vie de foi. Il nous faut chercher le
silence extérieur pour trouver le silence intérieur et écouter ce que Dieu nous dit.
Rester seul, en présence de Jésus, et le laisser nous montrer ce qu’il veut nous
montrer.
Pour voir les signes, il faut se rendre disponible pour Dieu, prendre du temps avec
lui. Quand on a des vies très occupées, ça peut paraître compliqué. Mais même si on
ne peut pas prendre 8 jours de retraite dans une abbaye, est-ce que je prends juste 5
minutes pour entrer dans l’église ouverte, quand je passe devant, pour me poser, et
écouter ce que Dieu a à me dire au milieu de cette journée ? Est-ce que je prends 5
minutes le soir pour me mettre face à Dieu, dans le silence, avant de me coucher, et
repasser ma journée rapidement et l’y voir à l’œuvre ?

Frères et sœurs, si on attend de voir Dieu, on risque d’attendre longtemps. Mais si on
le cherche, il se laisse trouver. Si on le cherche, il nous donne quantité de signes de
sa présence. Si nous lui demandons et si nous sommes prêts à voir, alors nous
verrons.
Dieu nous donne des signes qui le rendent visible, non à nos yeux, mais à nos cœurs.
C’est en cherchant Dieu qu’on le trouve.
Amen
Père Louis Chasseriau

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